Skip links

Auto-entrepreneur

Le statut d’auto-entrepreneur, aussi appelé micro-entrepreneur, est un régime simplifié qui permet à une personne de créer et de gérer une activité professionnelle indépendante avec des formalités administratives et fiscales allégées. Ce statut est particulièrement prisé en France pour sa flexibilité et sa facilité de mise en œuvre, notamment dans des secteurs comme l’immobilier, le commerce, l’artisanat, ou les services.

Caractéristiques principales du statut

  1. Simplicité de création :
    • L’inscription se fait facilement en ligne via le site de l’URSSAF. Il n’y a pas besoin de capital social ni de rédiger des statuts complexes.
    • Aucune obligation d’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS), sauf pour certaines activités.
  2. Plafond de chiffre d’affaires :
    • Les revenus sont plafonnés à 77 700 € pour les activités de prestation de services et 188 700 € pour les activités de vente de marchandises. Si ces plafonds sont dépassés, il faut changer de statut.
  3. Régime fiscal :
    • Le régime fiscal est simplifié : l’auto-entrepreneur paie des cotisations sociales et fiscales calculées directement sur le chiffre d’affaires encaissé (22 % pour les prestations de services en 2024).
    • Il est possible d’opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu, un système qui permet de payer les impôts en même temps que les cotisations sociales, sous la forme d’un pourcentage fixe.
  4. Absence de TVA :
    • Jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires (34 400 € pour les prestations de services), l’auto-entrepreneur est exonéré de la TVA (franchise en base de TVA), ce qui simplifie la gestion comptable.
  5. Charges sociales :
    • Les cotisations sociales sont calculées sur la base du chiffre d’affaires réalisé. Si l’auto-entrepreneur ne réalise aucun chiffre d’affaires, il n’a pas de cotisations sociales à payer.

Avantages du statut d’auto-entrepreneur

  • Formalités simplifiées : Pas de comptabilité complexe, ni de bilan annuel requis. L’auto-entrepreneur doit seulement tenir un livre des recettes.
  • Faible coût : Les charges sont proportionnelles aux revenus, donc adaptées à l’activité.
  • Flexibilité : Idéal pour démarrer une activité ou exercer une activité secondaire en parallèle d’un emploi salarié.

Inconvénients

  • Limitation du chiffre d’affaires : Le plafond limite la croissance de l’activité.
  • Impossibilité de déduire les charges : Contrairement aux autres statuts, un auto-entrepreneur ne peut pas déduire ses frais professionnels réels (déplacement, matériel, etc.).
  • Protection sociale limitée : La couverture sociale est moins avantageuse que pour un salarié, notamment pour la retraite et l’indemnisation chômage.

Ce statut est idéal pour les entrepreneurs qui cherchent à démarrer une activité avec peu de contraintes, mais peut devenir limitant pour ceux qui souhaitent faire croître leur entreprise.

En détail

1. Simplicité de création

Le statut de micro-entrepreneur est conçu pour permettre une création d’entreprise rapide et sans lourdeurs administratives. L’inscription se fait principalement en ligne via le portail officiel de l’URSSAF ou auprès des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI). Aucun capital social n’est requis, contrairement à d’autres formes juridiques comme la SARL ou la SAS. Une fois enregistré, le micro-entrepreneur reçoit un numéro SIRET qui officialise son activité.

2. Plafond de chiffre d’affaires

Le statut d’auto-entrepreneur est soumis à des plafonds de chiffre d’affaires qui varient selon l’activité :

  • 77 700 € pour les prestations de services (activités libérales et commerciales).
  • 188 700 € pour les activités de vente de marchandises (achat/revente). Si ces plafonds sont dépassés, l’auto-entrepreneur doit changer de régime fiscal et passer à un statut plus formel, comme celui d’entreprise individuelle ou de société (EURL, SARL).

Régime fiscal

Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur est très simplifié. L’impôt sur le revenu est calculé selon le chiffre d’affaires réalisé, avec la possibilité d’opter pour le prélèvement libératoire. Ce dispositif permet de régler les impôts en même temps que les cotisations sociales sous forme de pourcentage (1 % pour les activités de vente, 1,7 % pour les prestations de services). Si le micro-entrepreneur ne réalise pas de chiffre d’affaires, il ne paie ni impôts ni cotisations sociales.

Absence de TVA

  • Les auto-entrepreneurs bénéficient d’une franchise en base de TVA, ce qui signifie qu’ils ne facturent pas de TVA à leurs clients tant que leur chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas :

    • 34 400 € pour les prestations de services,
    • 85 800 € pour les activités de vente. Cela simplifie la comptabilité, mais empêche également de récupérer la TVA sur les achats professionnels. Si le chiffre d’affaires dépasse ces seuils, l’entrepreneur doit facturer la TVA à ses clients.

Charges sociales

  • Les cotisations sociales des auto-entrepreneurs sont calculées sur la base du chiffre d’affaires encaissé, ce qui signifie qu’en l’absence de revenus, il n’y a pas de cotisations à payer. Les taux varient selon le type d’activité :

    • 12,3 % pour les ventes de marchandises,
    • 22 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales,
    • 22 % pour les activités libérales. Ces taux incluent la couverture sociale (santé, retraite) et doivent être déclarés mensuellement ou trimestriellement.

    Ces caractéristiques rendent le statut de micro-entrepreneur particulièrement adapté pour les activités indépendantes, les petites entreprises, ou ceux qui veulent tester une idée de manière flexible avant de se lancer dans une structure plus formelle.